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Je peux situer précisément le moment où j’ai contracté le virus des boîtes à aiguilles de gramophone, c'était en 1994. Cette passion est en lien avec un de mes loisirs préférés, les brocantes et marchés aux puces : aller chez le chiffonnier avec ma mère les après-midi de congé était déjà un plaisir lorsque j’étais petite et, aujourd’hui encore, je sillonne les marchés aux puces partout où mes voyages me mènent.

Le déclic des boîtes m’est venu grâce à une amie qui collectionne, elle, les plumes et autres objets d’écriture. J’avais conservé de mes découvertes d’enfance, dans une vitrine, une petite collection de boîtes en tôle de petit format : boîtes à pilules, à poudre ou à punaises etc, et parmi elles quelques boîtes à aiguilles de gramophone. Un beau jour de 1994, donc, l’amie en question m’a ramené d’un marché aux puces l’adresse d’un marchand sur le stand duquel elle avait vu beaucoup de boîtes à aiguilles. Je me rendis chez ce marchand au plus vite et là je découvris tout un monde de boîtes, bien plus que je ne pouvais m’en offrir, avec une diversité d’illustrations et même de formes que je n'avais jamais imaginée. Ce fut une sorte de coup de foudre (dans mon petit coin de pays on dirait qu"elle a r'çu l'puck!").

Ce jour-là je fis un choix – et ma première grosse dépense pour « des petits morceaux de tôle », comme me fit remarquer le marchand, un sourire en coin – ! En rentrant chez moi, je sortis de ma vitrine toutes les boîtes qui n’étaient pas des boîtes à aiguilles de gramophone puis me lançai dans la quête sans fin qui caractérise les collectionneuses et collectionneurs. Et, du coup, je ressortis de mes armoires le premier gramophone que je m'étais acheté avec quelques disques lorsque j'étais gamine : un gramo-valise HMV. 

Pendant cette fin des années nonante et la première décennie du XXIème siècle, l’on trouvait encore facilement des boîtes à aiguilles dans les marchés aux puces classiques. Avec le temps, ce marché s’est asséché et, désormais, je trouve des boîtes soit directement auprès de personnes dont j’ai fait la connaissance au fil des ans et qui constituent mon réseau, soit dans des foires spécialisées, soit sur internet. Les marchés aux puces restent un de mes loisirs préférés, mais je n’y trouve plus souvent de quoi alimenter ma collection…

 

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